top of page
Photo du rédacteurGéraldine

Les logiciels de correction orthographique sont-ils performants ?

Logiciels, plug-ins, sites en ligne… Les correcteurs orthographiques sont partout et apparaissent sous des formes variées pour satisfaire l'utilisateur. Mais ces logiciels sont-ils fiables ? Est-il pertinent de les utiliser, et si oui, pour quel usage ?


Les logiciels de correction payants


Antidote


Le premier logiciel de correction, et probablement le plus connu, est Antidote. C'est un correcteur très complet qui peut s'utiliser dans Word, OpenOffice, mais aussi sur internet, ou bien sur un logiciel à part. Il est possible d'acheter une version unique, ou bien un abonnement pour bénéficier tous les ans des mises à jour du logiciel. Antidote repère les fautes d'orthographe, les fautes d'accord, de conjugaison, de ponctuation, de syntaxe… Il relève aussi les confusions entre les homonymes ainsi que les répétitions. Contrairement à la plupart des correcteurs, il s'intéresse à l'esthétique du texte, ce qui est intéressant pour les écrivains. Petit plus : il est possible d’ajouter à son dictionnaire des mots qu'il ne connaît pas, en précisant leur classe grammaticale et leurs déclinaisons ! Idéal pour les auteurs de fantasy qui inventent des races, des religions, etc.


Prolexis


Prolexis est un logiciel qui, tout comme Antidote, est doté de plusieurs dictionnaires, et ce dans plusieurs langues. Lui aussi relève tout type de fautes. Il a l'avantage de pouvoir être paramétré, ce qui permet à l'utilisateur de relever ses fautes type par type ou encore de créer des chartes typographiques personnelles. Là encore, le dictionnaire peut être enrichi. Il est idéal pour la correction de textes de recherche, par exemple. Il ne s'intéresse pas à l'aspect esthétique du texte mais étudie la cohérence du texte et le contexte des informations. Ainsi, il sera capable de repérer une erreur de date (par exemple, si vous parlez du « mardi 29 janvier 1996 », il sera capable de vous reprendre en vous informant que le 29 janvier 1996 était un lundi et non un mardi !).


Cordial


Cordial est un autre excellent correcteur en ligne. Il peut être testé gratuitement (dans une limite de 1 000 mots) sur sa plateforme en ligne. De plus, il utilise l'intelligence artificielle pour étudier la structure des phrases de ses utilisateurs en profondeur. Il fonctionne comme le correcteur automatique de Word, en soulignant les erreurs et en proposant les corrections, il est donc très simple d'utilisation.


Les logiciels de correction gratuits


Reverso


Reverso est probablement le meilleur correcteur orthographique gratuit, et pour cause : il est en fait client de Cordial et utilise donc la même base de données, les mêmes dictionnaires et les mêmes technologies ! Cela dit, malgré son efficacité, il ne peut s'utiliser qu'en ligne, dans une limite de 450 mots. Pratique pour corriger un texte court, comme un e-mail par exemple, mais très loin d'être optimal si l'on veut corriger un livre !


Scribens


Scribens se présente comme un outil du quotidien qui vous accompagne partout. Il est possible de l'utiliser sur vos logiciels d'écriture de bureau, mais aussi sur Google, sur vos réseaux sociaux… Bref, Scribens vous aide à avoir une utilisation du français maîtrisée à chaque instant. Il existe également une version payante qui vous permettra notamment de relire de gros volumes sans être limité par la taille de vos écrits.


BonPatron


BonPatron fonctionne comme Reverso, c'est-à-dire qu'il s'utilise gratuitement en ligne, dans une limite de 500 mots. Il oublie quelques fautes mais propose l’option « “je” est féminin », ce qui est pratique. De plus, il surligne en jaune les passages à vérifier et en rose les passages à corriger. C'est une bonne manière de faire, car comme nous allons le voir, les correcteurs automatiques n'ont pas le recul nécessaire pour être pertinents dans leurs corrections, et il leur arrive parfois de relever des fautes qui n'en sont pas. Ainsi, BonPatron se contente de relever les passages qui lui semblent incorrects lorsqu'il n'est pas sûr, et laisse à l'auteur le soin de trancher !


La différence entre un logiciel de correction et un correcteur


Comprendre l'intention de l'auteur


Les correcteurs (et nous parlons bien ici d'êtres humains !) ont l'avantage de pouvoir comprendre les intentions de l'auteur, même quand celui-ci a du mal à exprimer sa pensée. Le correcteur peut donc proposer plusieurs reformulations qui permettraient de véhiculer l'idée de l'auteur de manière correcte, sans nuire à l'esprit du texte. De plus, il ne se laissera pas abuser par les effets de style, qu'il s'agisse d'images ou de ruptures sémantiques choisies volontairement par l'auteur, contrairement aux correcteurs automatiques qui ne sont pas aptes à comprendre ces subtilités.


Corriger le fond aussi bien que la forme


Là encore, les correcteurs se distinguent des logiciels : aussi avancés soient-ils, ceux-ci corrigent essentiellement l'orthographe, la syntaxe et, pour les plus aboutis, la cohérence et le contexte, ce qui est utile mais insuffisant. En effet, les correcteurs peuvent corriger la cohérence de l'histoire s'il s'agit d'un roman, la pertinence des informations données, l'adéquation entre le ton utilisé et le public visé… Autant d'éléments cruciaux dans la correction que les machines ne peuvent pas prendre en compte. Bien sûr, les correcteurs ne sont pas à l'abri d'un oubli, ils ne sont pas infaillibles ! Mais les machines non plus. En outre, les correcteurs peuvent se relire pour enrichir leurs corrections, alors que les machines ne savent proposer qu'une seule correction, incomplète.


Pour un usage personnel, les correcteurs automatiques sont utiles. Ils permettent de relever une partie des fautes courantes, essentiellement les fautes d'orthographe, ce qui est déjà très bien ! Pour un texte plus structuré (la rédaction d’une thèse, par exemple), nous conseillons tout de même d’utiliser un logiciel payant, bien plus élaboré et plus fiable. Toutefois, si vous avez l'intention de publier votre travail, un vrai correcteur reste incontournable !

66 vues0 commentaire

Comments


bottom of page