Pauline, Cindy, Sabine et Karen, correctrices pour Vscript, se confient sur leurs études, leur parcours professionnel, leurs missions et sur la passion qui les anime au quotidien. Parce que le métier de correcteur ne s’exerce pas par hasard.
Pourquoi avoir choisi le métier de correcteur ?
Cindy : À l’unanimité, nous pouvons dire que c’est la passion du verbe, du mot et, par extension, de la littérature et de la linguistique qui nous stimule au quotidien dans notre métier.
Pauline : Je suis d’accord, c’est la mission du correcteur de soigner les mots, de les faire beaux, de les rendre présentables pour que la pensée, les réflexions, l’histoire de celle ou celui qui écrit atteignent leur objectif, quel qu’il soit.
Cindy : Je rajouterai que le métier de correcteur demande plus que le goût de la lecture, il requiert aussi un attrait pour l'analyse et l'investigation.
Comment devient-on correcteur ? Quels sont les parcours, les formations à suivre ?
Karen : Mes études de lettres modernes (maîtrise) m’ont apporté une solide base en matière de langue française, grammaire, conjugaison, littérature française et comparée, latin… J’ai également suivi une formation certifiante en tant que correctrice, ainsi que des stages en matière de mise en pages, de création graphique, de publication numérique, etc.
Cindy : Pour rebondir sur ce que dit Karen, je dirais que la formation spécifique au métier de correcteur, comme celle dispensée par le Centre d’Écriture et de Communication de Paris, est nécessaire pour connaître les règles de base ou les signes de correction. Néanmoins, le plus utile reste l'expérience, se confronter à différents types de documents, de genres, enrichit sans conteste ses facultés.
Quel est l’aspect du métier de correcteur qui vous séduit le plus ?
Sabine : Assurément, la relecture critique est la plus stimulante intellectuellement, car elle me permet de faire des suggestions à l’auteur, et donc de m’impliquer dans son projet. J’ai alors l’impression, en ma qualité de correcteur relecteur, de participer à un travail d’équipe, même si l’auteur reste maître de son œuvre.
Pauline : Pour ma part, j’aime les mots, mais j’aime encore plus les humains. La notion de service et d’aide est au cœur de ma vocation. J’aime être la personne qui accompagne dans l’ombre, celle qui accueille les hésitations et à qui l’on pose les questions sans peur du jugement. Je suis aussi très curieuse de nature, et je sais que dans ce métier j’apprendrai toujours quelque chose.
Comment décririez-vous ce que vous apportez à vos clients, grâce à la relecture ?
Sabine : Quand je relis un ouvrage, outre la correction orthotypographique, j’essaie toujours de me mettre à la place du lecteur final : le texte est-il fluide, compréhensible ? L’histoire ou les explications sont-elles logiques et complètes ? Le vocabulaire est-il varié, simple, compliqué ? En gardant tout cela en tête, je peux soit suggérer à mes clients des axes d’amélioration, soit réécrire certains passages tout en conservant le style de l’auteur.
Cindy : Les correcteurs sont décrits comme des snipers, et finalement c'est assez juste. Je suis embusquée derrière les mots, je cible et je nettoie. Méthodique et rigoureuse, je suis en mesure de repérer une coquille glissée ou une incohérence dans la narration, bien que le texte ait été lu plusieurs fois en amont.
Quels sont les outils de travail indispensables à l’exercice du métier de correcteur ?
Pauline : Le correcteur relecteur travaille très souvent sur écran, alors pour ma part, j’apprécie la facilité de consultation du Grand Robert en ligne. Les logiciels de correction sont également des alliés précieux. Comme tout outil, il faut savoir en faire une utilisation intelligente, car ils ne remplaceront jamais l’expertise d’un humain.
Cindy : La perspicacité est une qualité qu'il faut savoir employer comme outil, tout comme ne jamais se reposer sur ses acquis, toujours vérifier même si l'on croit savoir. Un dictionnaire, tel que le Littré ou le Dictionnaire de l'Académie française, et évidemment l'indispensable Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale sont des supports de base.
Enfin, pourriez-vous décrire la journée type d’un correcteur relecteur ? Ou le déroulement d’une correction de textes ?
Karen : Je procède à une première lecture destinée à prendre connaissance du texte, à préparer le travail, à nettoyer le fichier de ses fautes les plus flagrantes, etc. Puis, je poursuis par une deuxième lecture ! Durant cette seconde phase, j’approfondis le travail. À chaque étape, j’aborde le texte avec un œil neuf comme si je le découvrais pour la première fois. En somme, une « bonne correction », c’est minimum deux à trois passages sur le texte ! Tout dépend, bien sûr, du type de texte qu’on corrige, du niveau de correction demandé par le client, des besoins du texte. À chaque phase, je vais me concentrer sur certains aspects : par exemple, veiller à la clarté, à la fluidité et au bon choix de vocabulaire.
Nous remercions Pauline, Cindy, Sabine et Karen pour leur témoignage sur ce métier passionnant de correcteur. N’hésitez pas à nous contacter pour votre projet de relecture, nous répondrons avec grand plaisir à votre demande.
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